Questions pour mon champion

Mon Maître, il a réponse à tout, on ne peut le coller sur rien. Il l'a encore prouvé hier soir devant des millions de téléspectateurs éblouis par la virtuosité de leur futur Président. Non mais vous avez vu ça : une question lui est posée, il y répond cash, dans la seconde. Sans fiche, sans pense-bête (ouaf ouaf), sans hésiter, sans bafouiller, sans réfléchir. Et avec honnêteté, avec pertinence, avec clarté, avec intelligence et avec génie. C'est bien simple, à Mon Maître, vous pouvez tout lui demander sur n'importe quoi : les grandes lignes de la diplomatie française, l'avenir de l'énergie nucléaire, le prix d'un ticket de métro à Pékin, les inconvénients de l'homoparentalité, les réponses à la précarité sociale, les avantages comparés du slip et du caleçon, le niveau de la dette publique, les remèdes au problème de la délinquance des jeunes,  les traitements efficaces contre la chute des cheveux, l'année 1969 dans le monde, la maîtrise de l'inflation, le tube de l'été de l'année 1993, les solutions pour éradiquer le chômage, les promesses du stérilet, le prix en euros d'un kilo de poireaux, l'espérance de vie d'une baleine bleue, la biographie détaillée de Doc Gynéco. Et avec l'aide des RG, il peut même vous donner : votre adresse, le nom de jeune fille de votre mère, votre dernier appel en absence, l'année de naissance de votre père, le prénom de votre maîtresse et votre revenu net imposable. Il vous le dit et vous le redit mon champion : avec lui tout devient possible, y compris toutes les réponses à toutes vos questions. Hier soir, pour rigoler un peu, je me suis amusé à imaginer la pauvre Ségolène à la place de Mon Maître, elle, elle aurait dit : "euuuhh attendez euuhhhh un kilo de poireaux, un kilo de poireaux.... non c'est pas quatre, quatre c'est le nombre de sous-marins nucléaires..., non c'est pas trois, trois c'est le nombre de mes maisons... euuuhh ben je sais pas trop... en fait j'ai fait l'impasse sur les poireaux... mais euuuuh aussi c'est qu'on a trop de trucs à réviser Monsieur et j'ai été obligée de sauter les poireaux pour me concentrer sur les tubes de l'été depuis 1972". Mon Maître, lui, il a fait l'impasse sur rien, pour ne pas se faire piéger, ça fait des mois qu'il s'entraîne tous les jours comme un dingue, ça fait des mois qu'il potasse sans répit les anales des années précédentes. Il se l'est juré : il a redoublé sa sixième mais il ne redoublera pas sa présidentielle. Et puis comme il dit, il a eu de la chance, il est tombé sur un jury "super sympa". Moi, je suis sur qu'il va l'avoir sa présidence, peut-être même qu'il l'aura avec mention. Si ça ne tenait qu'à moi, après sa prestation d'hier, il serait élu d'office : plus de huit millions de téléspectateurs c'est énorme quand même, c'est bien plus que la moyenne. De toute façon, à mon avis, on devrait modifier notre mode de scrutin complètement archaïque et créer une nouvelle émission : Qui veut m'élire Président ? Mon Maître gagnerait à coup sûr. Ségolène, elle demanderait l'avis du public (elle adore faire ça), elle appellerait un ami, elle éliminerait deux mauvaises réponses et, une fois livrée à elle même, elle s'éliminerait lamentablement avant le premier palier.   

Comments

[sarkochienchien]

Ben ouais, on en a tellement peu parlé que cette information m'a complètement échappé, c'est toi qui m'apprends la mort de cet illustre personnage. Cette disparition confirme l'adage selon lequel les meilleurs s'en vont toujours trop tôt (enfin je dis ça sans savoir quel âge il avait, c'est le genre de mec sans âge qui a toujours eu l'air vieux). Que retiendrons-nous de ce grand homme : un béret, un saucisson, un verre de gros rouge, une gueule de con et, comme toujours, on oubliera l'essentiel : une oeuvre immense empreinte d'un profond humanisme, des chansons présentent dans tous les rassemblements festifs dignes de ce nom ("un mariage sans une queu-leu-leu c'est aussi rare qu'une bite sans couilles" Jacques Chirac, 1987). Il aura également beaucoup fait pour la diffusion et la popularité de l'expression "on s'éclate" qui connut son heure de gloire à la fin des années quatre-vingt. Et comment oublier son autre chef oeuvre : "Aller viens boire un p'tit coup à la maison" qui encouragea des générations de joyeux alcooliques à lever le coude sans relâche.

[bernard ch]

Salut Chienchien
A A A A
"Tout l'monde s'éclate à la queueleuleu" disait un grand homme qui s'est éteint aujourd'hui.
J'éspère que ton maître rendra hommage à celui qui nous à fait vibrer pendant un septennat, et qui à pour toujours donné à la fête un nouveau sens.
Que les orgues de Notre Dame résonnent. Que Monseigneur Jean 23 célèbre une messe festive, où nous ferons tous la queueleueleu pour bénir à coup de saucisson le cerceuil de Bézu.
Parce que l'Abbé Pierre, il les a fait danser, lui, les pauvres ? Bon alors !

Comme j'ai lu se matin je sais plus où, Bézu symbolisait cette période ou on pouvais conduire bourré, fumer assis, et baiser sans capote, juste avec notre bite.
Bézu, c'était les Valseuses (je savais pas) La moutarde me monte au nez (je savais) La course à l'échalote (j'avais un doute).
C'était tout ça Bézu.

Et même sur TF1, on en a pas parlé !

[sarkochienchien]

"j'connais un p'tit chinois en face de chez moi, qui a un bon rapport qualité prix. Ca te dis ?"

il me semble reconnaître l'élégante prose de Margueritte Duras mais je n'y mettrais pas ma main à couper. Duras-des-pâquerettes ?

[sarkochienchien]

Je ne l'idéalise pas, j'ai un Maître idéal.

[Anonyme]

"j'connais un p'tit chinois en face de chez moi, qui a un bon rapport qualité prix.
Ca te dis ?"

De qui est cette citation ?

Anonyme